mercredi 11 octobre 2017

Un mois plus tard…


C’est toujours comme ça avec les enfants : ils deviennent grands avant même qu’on ait le temps de le voir venir.

Pour la 6 ème on nous avait prévenus : « Vous verrez, ils vont beaucoup changer, beaucoup évoluer en une année… » En une année d’accord, on commençait à se faire à l'idée… Mais en un mois, c’est normal ?
« Attends mon bonhomme, tu aurais pu nous prévenir quand même !! »

Bon à bien y regarder, il nous avait donnés des signes ce petit déjà presque grand. Depuis juin, il a beaucoup changé. Je vous en avais parlé ici.

Aujourd’hui le chemin du collège n’est plus une inconnue. Il l’emprunte tous les matins. La première semaine, il nous demandait de l’accompagner, il était content qu’on vienne le chercher. Un mois plus tard, il prend sa trottinette, y va tout seul, rentre avec les copains. Il a découvert les joies d’aller à la boulangerie après l’école pour acheter des bonbecks ou un Pannini au Nutella.

Un mois plus tard, il a été mangé un mercredi midi avec certains copains au Burger King. Il a commandé seul son menu, l’a payé et a eu le droit à deux heures dans le parc entre potes.

Un mois plus tard, il nous parle allemand et anglais, en comprend le sens. Il aime le collège comme un collégien :« les cours en général ça va, le mieux c’est le cours de sport. La cantine c’est cool parce qu’on a une longue pause et même qu’on peut jouer au Ping Pong dans la cour. »

Un mois plus tard, il a connu les profs absents et les heures de permanence, le CDI, les profs géniaux, les profs plus spéciaux.

Un mois plus tard, il s’est fait des nouveaux amis et a passé un vendredi soir entre copains invité par des parents motivés.

Un mois plus tard, il utilise son téléphone comme un Teenager. Il ne répond jamais ou presque, envoie 1000 SMS, a un compte Instagram (privé) et même un skype. Nous veillons bien au grain cependant afin de ne pas lui laisser trop de liberté et surtout d’éviter les pièges du net. Il ne nous fait pas de cachoteries, range son téléphone avant de dormir… Prochaine étape, la chaine Youtube sans doute.

Un mois plus tard, il se couche vers 21h30/45 mais dès 21h00 il est dans son lit. Il a pris la saine habitude de lire et il dévore depuis la rentrée.

Un mois plus tard, il est souvent le premier levé mais il ne sait pas encore préparer son petit déjeuner.

Un mois plus tard, il se rend compte de la joie d’être collégien. Je garde de cette période un souvenir intense, je peux dire que c’étaient certainement parmi les meilleures années avant d’être adulte. Tout est neuf, la vie est légère, drôle, sans limites. Les obstacles sont toujours franchissables surtout si l’on est bien accompagné.

Un mois plus tard, il a beaucoup changé mais il ne s’est pas transformé.

C’est un petit garçon qui devient grand. Un enfant dont je ne peux plus dire qu’il est mon petit. Il est important de le soutenir sans le brimer, de le comprendre sans le laisser à ses interrogations.

Il est le premier, celui avec qui on apprend tout, celui qui montre le chemin aux adultes devenus parents que nous sommes. Ce n’est pas simple d’être l’aîné dans une fratrie mais c’est aussi une chance formidable de tout découvrir en avance. Il ne brûle pas les étapes, tient le rythme.

Un mois plus tard, il est devenu un préado et l'école primaire paraît déjà loin. 

N'hésitez pas à lire aussi l'article de ma copine Marion sur sa fille qui a fait son entrée au collège.


3 commentaires:

Unknown a dit…

J'ai lu avec attention <3
C'est vrai que j'apprends avec elle beaucoup depuis un mois...
Et c'est certainement vrai pour cette sensation de liberté et de coeur léger :)
Gros bisous et on fait le bilan en fin d'année?
Marion

Caroline Julesetmoa a dit…

Pas facile cette étape. Il me reste deux ans pour moi avant que Jules ne la franchisse et j'avoue que je n'en mène déjà pas large. D'un autre côté, les voir grandir, discuter avec eux comme des adultes (enfin presque) c'est tellement agréable aussi. Bon courage pour ces prochains mois qui risquent d'apporter leur lot de changement encore bises

Anonyme a dit…

Le petit homme prend son envol


Papito