samedi 24 août 2019

Toutes les 2 à Séville (3/3) : pénétrer l’âme andalouse



Dans un voyage, il y a ce qu’on voit, ce qu’on apprend mais il y a aussi ce qu’on ressent…

A 16 ans, je suis partie avec l’école pour un périple andalou. Nous avions fait un stop à Séville et j’en avais gardé un sentiment assez fort, l’impression d’être au cœur de l’âme andalouse.

J’avais envie de transmettre cela à ma fille et c’est pourquoi nous avons beaucoup flâné, pris le temps de vivre à la manière de … et de comprendre ce peuple à la fois si joyeux et si triste parfois.

Nous avons donc essayé de nous imprégner de la culture gitane en arpentant le quartier de Triana et en découvrant les spectacles de Flamenco aux coins des rues ou dans une représentation au musée du Flamenco.


Triana est bien différent du quartier historique de Séville qu’est Santa Cruz. Les maisons ont des façades colorées, les rues se teintent de couleurs chaudes et semblent serpenter. Des notes de guitare s’échappent des patios même aux heures chaudes. Nous ne sommes pas restées longtemps mais nous avons eu le temps d’y entendre les battements de cœur des gitans d’hier et d’aujourd’hui. Et c’est aussi un quartier moins fréquenté par les touristes. Il faut d'ailleurs aller faire un tour au marché si vous avez envie de manger local. 







Au musée du Flamenco, nous avons assisté à un spectacle de danseurs et chanteurs professionnels qui ont présenté les différentes sortes de Flamenco à la fois en danse et en musique. Installés au plus près des deux danseuses, du danseur, du couple de chanteurs et du guitariste, on pouvait entendre leur souffle, sentir le parquet vibrer sous leurs talons, s’immiscer dans la complicité des deux chanteurs… C’était magnifique et surtout vraiment émouvant car au-delà de la danse, cela racontait une histoire.



Mais le Flamenco est aussi souvent au coin de la rue, dans les magasins qui vendent des robes, dans les pressings qui regorgent de tenues de fête non récupérées par leurs propriétaires, dans les magasins de chaussures où on trouve d’adorables chaussures de Flamenco dès la taille 23 et dans les danseuses qui s’installent au pied des monuments les plus fameux.







A chaque fois une grâce un peu désuète qui devient une force phénoménale en action.

Je vous recommande donc vivement d’assister à un spectacle de Flamenco si vous séjournez à Séville. J'avais réservé les billets avant sur ce site.

Un autre plaisir de ce voyage a été de marcher dans le centre et le quartier de Santa Cruz. Nous avons tout fait à pied et c’est très facile. Il y a les rues commerçantes comme la célèbre Calle Sierpe mais aussi des rues un peu retirées dans lesquelles vivent des sévillans. Les façades ont peu de fenêtres pour éviter que la chaleur ne rentre mais elles sont soigneusement ouvragées avec des portes sculptées de toute beauté. On a souvent envie de pousser les portes et dès que je voyais un patio ouvert, je ne manquais pas d’aller le voir découvrant à chaque fois un havre de paix de plantes et de fontaines.











Pour lutter contre la chaleur, les Sévillans se promènent sous des grands draps tendus entre les façades. C’est beau et très efficace contre la chaleur.



Ce que j’adorais petite lorsque je partais en Espagne et que ma fille a adoré également ce sont les nombreux magasins qui vendent des produits qu’on qualifierait de Kawai… Je ne sais pas pourquoi mais l’Espagne regorge de petites boutiques où l’on trouve de la papeterie, des peluches, des sacs absolument mignons. Et ma fille a fait une orgie de ces petits souvenirs pas du tout espagnols et pourtant si typiques…




En me replongeant dans ces vacances, ce qu’il me reste le plus finalement c’est cette impression d’avoir vécu une vraie parenthèse estivale dans une ville qui semble respecter le rythme de chacun. Il n’y a pas d’agressivité, pas de tensions entre les gens. Avec leur caractère un peu fermé, les espagnols semblent se protéger et le flot de touristes est absorbé par ce rythme andalou.


C’est une destination facile et peu chère à faire en famille.

Ainsi s’achève cette trilogie sévillane qui je l’espère vous aura donné envie de découvrir l’Andalousie avec vos proches. 

Je garde un souvenir très doux de ce premier voyage mère-fille et même si la plupart du temps, je privilégierais nos voyages à 5, il est bien agréable de profiter de petits têtes à têtes.




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