lundi 18 février 2013

J’ai suivi une conférence sur l’apprentissage de la lecture au Cerene

écrire des mots

Depuis que mon fils est entré au CP, la question des apprentissages et notamment de la lecture et de l’écriture est très présente. J’oscille entre des périodes où je me dis qu’il ne faut pas trop le forcer , qu’il apprend tout ce qu’il faut à l’école et d’ailleurs  je vois tous ses progrès. Et d’autres jours, je me dis que je devrais faire plus, lui faire lire plus que ce que la maîtresse demande et lui faire apprendre des mots… Dans ces moments, je me dis que le monde est difficile et que la réussite passe par l’excellence à l’école.

Pas assez sévère, pas assez derrière lui mais aussi respectueuse et admirative de ses progrès, je suis comme toutes les mamans soucieuse de faire au mieux !

Mais je vois que mon petit bonhomme se débrouille bien, il nous ramène des B et surtout des TB, il arrive à lire et déchiffrer ce qui l’entoure, il commence à écrire des phrases entières (bourrées de fautes quand même ), bref il apprend normalement et il aime apprendre surtout !

Néanmoins, quand on m’a proposé d’aller à l’école du Céreneassister à une conférence sur l’apprentissage de la lecture, j’ai tout de suite répondu présente car je pense que comme beaucoup de parents, je suis à la recherche de réponses et de moyens pour m’aider à accompagner au mieux notre enfant.

Le Cerene est un organisme dirigé par Hervé Glasel , polytechnicien diplômé de neuropsychologie, qui compte désormais 3 écoles à Paris (dans le 17 ème, le 5ème et la future dans le 15 ème où je suis allée) et qui est spécialisé dans les troubles  de l’apprentissage liés à des DYS : dyscalculie, dysorthographie, dyslexie.

Ces enfants ont besoin de moyens spécifiques pour apprendre et souvent le système scolaire classique ne leur permet pas de s’épanouir. Il existe des réponses dans le public mais malheureusement faute de moyens, il n’y a pas de places pour tout le monde. Sur 100 000 enfants du CP à la terminale souffrant de troubles de l’apprentissage, seuls 10 à 12 000 sont pris en charge par l’éducation nationale !

Le CERENE est une réponse particulièrement adaptée donc notamment parce qu’il propose une approche transversale fondée sur la neuropsychologie. C’est une école privée mais qui bénéficie de subventions. L’équipe est composée d’orthophonistes, de psychomotriciens, d’ergotérapeuthes.
Après un bilan neuropsychologique, l’enfant est aidé grâce à une méthode où on le respecte et l’accompagne.

Son  approche est fondée sur trois principes centrés sur l’élève:
  • l’individualisation
  • l’unité de lieu
  • la parcimonie

Mettant en œuvre une pédagogie innovante où le plaisir d’apprendre est au centre et où le travail est au cœur, l’équipe pédagogique du Cerene redonne les bases à l’enfant et donc confiance pour l’avenir.

Le Cerene est également un centre de dépistage des tous ces DYS. 
J’ai ainsi beaucoup appris sur la dysléxie qui est une dysfonctionnement aux origines génétiques , ce que je ne savais pas mais dont les effets peuvent être combattus par des méthodes efficaces.

Il est essentiel que de tels établissements existe pour aider les enfants et les familles car tous méritent de réussir même si au départ il y a eu des troubles de l’apprentissage.

Mon enfant ne souffre pas de DYS même s’il faut parfois attendre la fin du CP ou du CE1 pour le découvrir. Il apprend très bien  aime l’école et sa maîtresse.

Pourtant j’ai appris beaucoup de choses lors  de cette conférence qui me seront utiles dans mon quotidien de maman.
Ainsi à la fin de l’année de CP, un enfant doit savoir reconnaître les lettres, assembler les sons et réussir à associer les deux. D’un point de vue pratique, il est conseillé de bien leur faire connaître les mots-outils et aussi de corriger absolument un orthographe défaillant dès le départ. 



Cela signifie que dans le premier cas, il ne faut pas hésiter à leur faire apprendre par cœur ces fameux mots qui sont utiles.
Et j’ai aussi découvert que ces phrases qu’il m’écrit et que je trouve si mignonnes avec leur orthographe plus qu’approximatif doivent être corrigées afin d’éviter que les erreurs s’installent. J’avoue que je trouvais ces premiers mots si touchants que je n’y avais pas pensé. Et puis, enfant j’étais très à l’aise en orthographe alors je n’ai pas forcément pensé que cela pourrait avoir des conséquences…
De plus, la méthode de lecture désignée comme efficace est clairement syllabique et surtout pas globale. J’ai reconnu que l’enseignement reçu par mon fils était celui conseillé, ce qui m’a aussi donné des informations pour l’accompagner.

Bref ,j’ai beaucoup apprécié de participer à cette réunion car elle m’a apporté un éclairage intelligent sur l’apprentissage de la lecture car comme beaucoup d’entre vous je me pose beaucoup de question sur l’éducation.




5 commentaires:

Anonyme a dit…

très intéressant tout ca!!
mais je m'imagine pas dire à ma grenouille!
non ma chérie , ca s'écrit pas comme ca "je t'aim"... ;)

mais je suis 100% pour la méthode des syllabes!

Milie a dit…

Ca devait être passionnant !

un doux moment a dit…

Oui je sais c'est un peu dur de les corriger mais il suffit de le faire en douceur.
Milie c'était super intéressant!

Marion Petites Marionnettes a dit…

Oh merci pour ce retour! Et comme toi je n'ai pas toujours à coeur de corriger ces jolis mots approximatifs ;-) ce devait être passionnant! et belle initiative pour les dys! il y en a tellement et le système actuel toujours si peu adapté!
a+

mandine a dit…

bonjour, je viens sur ce sujet avec beaucoup de retard, j'vas une petite question, si la dyslexie est au origine génétique , cela signifie que l'on peut la détecter par analyse des gènes ?