dimanche 16 septembre 2012

Le long chemin de l'école (ou comment l'entrée à la maternelle peut être difficile )

L'entrée de la maternelle
Il était une fois une petite fille qui prenait le chemin de l'école pour la première fois.

Pour la première fois, elle avait un petit sac à dos qu’elle avait pris beaucoup de soin à choisir sur le thème des princesses.


Les princesses Disney , ses nouvelles meilleures amies

Pour la première fois, elle l’avait rempli avec un doudou, une tétine et un petit change.

Pour la première fois, elle s’est levée et a pris son petit déjeuner , je l’ai habillé et elle a pris le chemin de l’école. Ce n’était pas un chemin inconnu pour elle car cela faisait maintenant trois ans qu’elle y accompagnait son frère ayant suivi pas à pas les étapes de ses années maternelle…

Mais là c’était Son jour , celui de sa nouvelle vie d’écolière.

Elle a rencontré sa maitresse (la même que celle qu’avait eu son frère quelques années plus tôt) et ses nouveaux camarades tous si petits et souvent impressionnés par cette nouvelle étape !


Dans les bras de papa pour se rassurer

A 3 ans et demi elle était fin prête , propre depuis plus d’un an, sachant compter jusqu’à 20, dessinant déjà de très beaux bonhommes, utilisant des mots et des tournures de phrase hyper développées . Et puis,  elle connaissait un peu l’école, savait à quoi s’attendre …


Un bien joli bonhomme soleil pour sa première peinture à l'école


A la maison c'est une fan de collage et activités manuelles
En tous cas , c'est ce qu’on croyait  jusqu’à ce que l’école commence !

Déjà , la veille alors qu’on préparait son grand frère pour son entrée au Cp, elle s’est mise à pleurer en nous disant qu’elle ne voulait pas apprendre à lire et à écrire… euh mais non mon cœur toi tu n’en es pas là : à force de parler de la rentrée de son frère, elle avait fini par croire qu’elle allait direct  à la case primaire sans passer par celle de la maternelle.
Puis le jour j, les larmes ont bien coulées sur ses jolies petites joues et même si elle a passé une bonne journée, la pause de midi a encore été difficile.

Les matins se sont suivis et se sont ressemblés, toujours des larmes… Et chaque soir , elle n’était pas contente d’aller à l’école le lendemain


On l'avait pourtant potassé cette rentrée!
Un matin alors que je l’amenais  à l’école, elle m’a même rappelée qu’une fois elle avait été malade et que du coup elle n’était pas allée à la crèche  ce jour-là. Aussi m’a-t-elle demandée si cela se passerait de la même manière pour l’école … Futée la petite ! Et ne voilà t-il pas qu’à 13h50 le même jour, la maitresse m’appelle en me demandant si je peux aller chercher ma fille car elle a mal à la tête !

On peut dire qu’elle a de la suite dans les idées quand même, j’avoue qu’elle m’a impressionnée ! Je ne suis pas allée la chercher car j’étais au travail et que j’avais encore en mémoire notre discussion du matin.

Pourtant il était clair que les choses n’allaient pas en s’améliorant et que ma petite princesse n’était pas en joie pour aller à l’école.


Ma fille en était à peu près là...

Je me suis alors souvenue qu’elle avait eu beaucoup de mal à son entrée en crèche et qu’elle avait eu besoin de beaucoup d’écoute de ses parents mais aussi des puéricultrices… Mais à l’école, ce n’est pas pareil, les maitresses ne font pas de câlins et n’ont pas le même contact avec les petits. Heureusement nous sommes tombées sur une maitresse compréhensive  et surtout sur une ATSEM tout en douceur qui se souvient avoir vu ma fille quand elle était un tout petit bébé lovée dans mon écharpe de portage.
Et puis j’ai essayé de lui parler et j’ai fini par comprendre qu’elle était triste au moment de la cantine parce que certains parents venaient chercher leurs enfants. Du coup, elle ne comprenait pas quelle était l’heure des mamans et était un peu perdue. Une fois que j’ai compris ce point et qu’on en a parlé , les choses se sont améliorées peu à peu.

Et surtout , j’avais gardé deux affiches qui décoraient leur ancienne chambre pour les amener à la maitresse. Elle s’est donc sentie très fière d’apporter une contribution à la classe et a retrouvé le sourire.

Vendredi elle a été dans sa classe sans rechigner et a participé aux activités de la classe . j’ai retrouvé la petite fille enthousiaste , appliquée et attachante que je connais.

J’ai aussi appris qu’un enfant peut être très mature intellectuellement mais moins émotionellement.

Elle a su exprimer ce qui n’allait pas et au bout de quelques jours nous avons compris ses angoisses.

Etre à l’écoute, ne pas se fier à ce que l’on croit et ne pas croire que ce qui a été sans heurts pour l’un le sera aussi pour l’autre…

Certains parents disent, « je ne comprends pas mes deux enfants sont si différents , pourtant je les ai élevé pareil… » . Ce à quoi je réponds, non les enfants ne s’élèvent pas pareil si ce n’est dans le même amour… C'est à nous parents de trouver la bonne recette , celle propre à chacun avec les bons ingrédients à la bonne quantité. 


Pour qu'elle retrouve la patate ma petite guerrière!

En attendant , je vais voir comment la semaine va se passer …pour mes deux enfants !

9 commentaires:

Iris a dit…

Ton article me rassure et me fait beaucoup de bien car j'avais le sentiment d'être la seule à avoir des difficultés avec mon petit bonhomme et l'école...

Valérie T a dit…

Pauvre poupette :(
La rentrée de ma crevette sera pour septembre prochain alors, j'avoue, j'appréhende un peu...n'ayant jamais été en crèche...
On verra bien.
Bonne semaine à tes loulous.

Mimou a dit…

C'est vrai que ça pas toujours évident pour eux. Moi aussi ma puce a fait sa rentrée en maternelle cette année et c'est vrai que c'est pas toujours évident alors on essaye d'être à l'écoute et là pour elle.
En tout cas ça ne peut qu'aller en s'améliorant :)

expressions d'enfant a dit…

Ta puce est sur le bon chemin. C'est dur de devenir une grande. Je trouve que c'est super qu'elle arrive à te faire comprendre toutes ses émotions et que tu arrives à trouver des astuces pour la rassurer. Avec Jeanne, nous avons galéré jusqu'à la Toussaint de la petite section. Je n'en pouvais plus de la voir pleurer tous les jours. J'avais le coeur en miettes.

un doux moment a dit…

merci les filles pour vos encouragements. J'ai aussi écrit cet
article pour dire qu'en parlant et qu'en faisant confiance à son enfant , on gagne beaucoup de temps. les petites étapes de la vie sont parfois vécues durement et l'école est un système souvent implacable qui n'a pas le temps de creuser...
courage Iris pour ton petit bonhomme et crois moi tu n'es pas seule à vivre ce genre de situation!

céline a dit…

Très émouvant ! J'ai l'impression que tu racontes l'entrée en maternelle de ma fille il y a maintenant 3 ans. De la maturité aussi mais une grande sensibilité et malgré des années de crèche la cantine lui paraissait longue, bruyante et triste. Nous avons dû l'écouter et lui parler, la consoler le soir au moment du coucher et accepter qu'elle fasse pipi au lit alors qu'elle était propre depuis ses deux ans et demi ! Dur dur ! Mais ce n'était que reculer pour mieux sauter parce qu'une fois les difficultés de la rentrée surmonter elle s'est vraiment épanouie et c'est vraiment émouvant de repenser à ces petits moments difficiles. D'ailleurs nous revivons un peu cette expérience avec le CP et la cantine pose de nouveau problème !! A toutes les mamans dont le coeur se serrent de voir leur petit tristounet en ces temps de rentrée, hauts les cœurs, ça va aller de mieux en mieux, il y a tellement de belles choses à l'école !!

un doux moment a dit…

Merci Céline .Certains enfants ne s'angoissent pas et vont toujours de l'avant (c'est le cas de mon fils) mais d'autres ont besoin de se sentir accompagnes et d'être ecoutés. Je suis très fiere que m petite fille sache exprimer ses sentiments et nous dire quand cela ne va pas.
Par contre tu ne me rassures pas , il va falloir tout recommancer...

BabyPop a dit…

Cet article me rassure, j'y vois un peu ma fille. Elle est de décembre alors elle me parait toute petite avec ses 2 ans et 8 mois. Malgré tout elle est propre, parle bien, adore dessiner/peindre/gometter etc. Mais, le grand mais c'est qu'elle n'est pas mature émotionnellement. Dur de nous quitter et surtout de laisser son doudou à l'entrée de la classe. ca c'est dur. J'ai la chance de pouvoir aller la chercher à midi, elle ne va à l'école que le matin. Malgré tout il y a encore beaucoup de larmes, tous les jours... Je lui fais confiance et la rassure mais pour l'instant ça se suffit pas...

Madame Moustick a dit…

Cet article est vraiment très intéressant. Beaucoup de personnes nous "poussent" à essayer de faire rentrer le ouistiti à l'école en janvier parce qu'il est prêt. Effectivement intellectuellement, il l'est mais émotionnellement, je ne crois pas. Je ne suis pas sûre qu'il soit encore près pour faire ce grand saut. On verra comment cela évolue dans les prochains mois, mais j'écouterai avec attention cet aspect de lui.
Merci !